Homélie

un jeune prêtre bénit ma pauvreté

Pauvres de biens ?

Non.Aucun d’entre nous. Salaire assuré jusqu’à la mort.

Pauvres d’écoute.

Ou itous. A chaque réunion avec nos jeunes j’inscris « FTG »* sur lapaume de ma main. ( *« ferme ta gueule »)

Pauvres d’amour.

On n’aimera jamais assez. Sauf avec le cœur de Dieu. Jean Paul II disait aux JMJ de Rome :« si vous aimez avec le cœur de Dieu vous êtes invincibles »

Pauvres de temps de prière ou de méditation.

Chaque matin prendre le temps absolument. Sinon on n’aura jamais le temps.

Pauvres de manque de prêtres.

On est condamné sans cesse à refaire des plans pour assurer nos ministères.L’Esprit saint veille et nous dira. La prière « Pour envoyer les ouvriers dans son champ » a dit le Christ. Essentiel.

Pauvres de manque d’écoute de nos frères prêtres notamment nos anciens.

Pauvres de notre regard vis-à-vis des plus pauvres, chez les riches comme chez les plus petits.

Noter sur un carnet les rencontres prioritaires face aux mille demandes où on se débat.

Pauvres de notre accueil vis-à-vis de nos frères prêtres venus d’ailleurs

et qui sont là devant nos assemblées rétrécies alors que certains ont des églises pleines dans leur pays.

Pauvres de notre affectivité qui, si elle n’est pas sans cesse assumée peut nous faire chuter et nous écraser.

Pauvres de notre manque d’obéissance qui doit être corrigé avec humilité.

Si on est appelé à des postes importants, les placer dans l’échelle de la croix,surtout pas comme un honneur.

Enfin riches et pauvres, nous sommes appelés à faire l’eucharistie pour qu’elle soit vécue avec le peuple que l’on sert dans la plus grande simplicité.

Chaque mot doit jaillir compréhensible et donc entendu pour toutes et tous. Elle signifiera alors que c’est le plus grand acte d’amour de notre vie. Prions Dieu de ne jamais nous y habituer pour rendre sa présence aujourd’hui toujours nouvelle.