En Algérie
Juin 2019
Retraite sacerdotale à Tibhirine
Ma dernière retraite avec les sept moines vivant était en 1992.
Le 20 juin 2019 (27 ans après) je reviens avec mes frères prêtres d’Alger pour prier sur le lieu où ils sont partis pour l’éternité.
Sur la terrasse où les sept moines contemplaient l’Atlas au fond
Les sept tombes des moines
Sur la tombe du moine Célestin qui a pris la fameuse pousse de lierre et me l'a donnée.
Histoire étonnante de ce lierre.
En retraite avec les prêtres d'Alger en 1992, je demande à un des moines de Tibhirine de me donner un petit arbuste pour planter à Faucon. Il a préféré me donner la pousse d'un lierre qui avait trois feuilles. Je l'ai mise dans un pot dans ma chambre à Paris. Arrosé durant quatre ans, le lierre ne se développait pas.
Lorsque les moines furent arrêtés en 1996, à mon grand étonnement le lierre se mit subitement à pousser et à envahir mon bureau. Je l'ai replanté à Faucon le jour de pâques 1996 à la mort des moines. Il a envahi tout un pan du mur de la bergerie, signe d'une présence des martyrs de l'Atlas.
Ils veillent sur nous.
Sur la tombe de Christian, prieur des sept moines
en prière devant les sept tombes
l'autel où célébraient les sept moines
Jean-Paul, évêque d'Oran, serviteur de la soupe... et surtout serviteur de son immense diocèse
avec les deux jardiniers qui ont connu les moines, et qui travaillent toujours au monastère
Paul, archevêque d'Alger, d'une humilité remarquable, en bas du monastère
avec Julien, un ancien avec qui j'étais au séminaire à Kouba en Algérie, en 1961
Abderhamane, un ancien connu il y a 54 ans à Blida lorsque j'étais vicaire.
Joie de vivre cinq jours avec l'Eglise d'Algérie souffrant et si pleine d'espérance